Quelques premières impressions d’un heureux parrain élu par un filleul exigeant
Tout d’abord, quel plaisir que de se retrouver 40 ans en arrière en se rappelant les bons mais aussi parfois les moins bons souvenirs du lycée. Une cure de jouvence bien rafraîchissante qui m’a procuré plus de joie que de stress, d’autant que ma fille Delphine a fréquenté assidument ce lycée de la seconde à la Terminale.

La formule du speed-dating m’a beaucoup séduit. Pour une fois, les rôles étaient inversés : Un parrain mis sur la sellette avec un filleul qui n’a que l’embarras du choix et le sélectionne en fonction de ses compétences. Lourde responsabilité pour l’élève devenu professeur et qui doit maintenant arbitrer. J’avoue que j’ai éprouvé après coup une esquisse de doute face au discours peu conventionnel que j’ai tenu en insistant plus que de raison sur l’engagement de l’élève.
La deuxième journée de rencontre à la Banque de France m’a permis de mieux connaître ces jeunes grâce à des exercices ludiques élaborés par les professeurs mais aussi le pôle lycéen de la Banque de France. Une fois de plus, les élèves excellaient contrairement à mes piètres performances. Mais je me rassure néanmoins en me disant que mon expérience pourra leur servir.
En tout cas, j’ai senti beaucoup de motivation, clé essentielle pour la réussite d’un parrainage. Bravo donc aux élèves dynamiques de mon équipe de winners qui se reconnaîtront et dont je salue la performance intellectuelle. Ce haut niveau de connaissances n’a malheureusement pas pu être récompensé à sa juste valeur à cause d’une séance lamentable de tirs au panier où nous fûmes sauvés en dernière extrémité par un seul tir gagnant sur tout de même 40 opportunités offertes. Hé oui, ces dernières nous étaient offertes grâce à un score impressionnant de bonnes réponses sur des questions pourtant particulièrement ardues voire perfides concoctées par Jean-Marc qui lui aussi se reconnaîtra.
Quelle ne fût pas ensuite ma surprise après un goûter fort copieux de ne pas attendre très longtemps pour voir apparaître mon filleul (Nicolas pour ne pas le citer) me faire l’honneur de solliciter mon parrainage malgré mon discours un peu rude voire « brut de fonderie ».

C’est un élève qui a beaucoup de potentiel et nous avons déjà commencé à travailler ensemble. L’affaire n’est pas encore faite même si la charte est signée puisqu’il faudra que de son côté comme du mien, nous ne ménagions pas nos efforts pour parvenir au résultat attendu. Objectif n°1 certes modeste mais largement atteignable : réussir son épreuve de gestion. Il en a les moyens et je pense la motivation mais il faudra que cette dernière subisse l’épreuve difficile de la durée. Avec moi, c’est du gagnant/gagnant ou je jetterai l’éponge.
Un petit coup de chapeau aux professeurs que j’ai côtoyés qui, fait peut -être pas rarissime (quoique), aiment visiblement leurs élèves et s’investissent plus que de raison pour les accompagner dans la maîtrise des fondamentaux. On appelle cela l’amour du métier et j’aurais bien aimé en rencontrer de cette trempe dans ma scolarité mouvementée. Bravo donc aux élèves et aux professeurs engagés dans cette aventure.
Renaud